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Le guerrier de porcelaine de Mathias Malzieu

Quelle est ta dernière lecture fragile?

Dans celle offerte en 2022, il y a « Le guerrier de porcelaine » de Mathias Malzieu sorti il y a tout juste un an, aux éditions Albin Michel. Grâce à Audiolib et à Netgalley, j’ai eu le plaisir de déguster un texte fabuleux.

J’aime les mots. J’aime ceux qui les font vivre en les associant, en les bousculant, en leur donnant une couleur poétique, douce, vraie voire même un peu fragile. Ecoulire « Le guerrier de porcelaine » fut une de mes plus belles douceurs de l’année écoulée.

Ecoulu au printemps dernier (bravo les délais Katia), je me vois encore, écouteurs dans les oreilles, me balader dans ma ville: Bruxelles. Chacun de mes pas étaient rythmés par la voix de Mathias Malzieu, ses mots, son histoire.

Juste en l’écoutant, les rues, les trottoirs, les parcs, le métro, les abribus ont été éclairé. J’adore quand l’auteur lit son œuvre. Pour moi, ces lectures sont généralement les plus belles. Portées par le souffle de la plume de l’auteur, elles prennent du volume, de la vie.

Le seul défaut de ce livre est sa durée…4h35 d’écoute. Vraiment trop court pour assouvir totalement le plaisir, j’avais comme une envie d’encore…

Mathias Malzieu nous conte une partie de Mainou.

Mais qui est donc Mainou?

C’est le papa de l’auteur! En 1944, le papa de l’auteur perd non pas la guerre.

Non! Sa maman meurt en donnant naissance à la petite sœur dont il rêve. Son père, résistant, est très pris par la libération de la France et ne peut s’occuper de lui. Il envoie Mainou en Lorraine, sous le nez et la barbe des Allemands.

Mainou y découvre sa famille maternelle. Etant donné qu’il n’est pas sensé être chez ses grands-parents, il est obligé de rester enfermé dans la maison. Il vit caché et il s’ennuie. Il décide alors d’écrire à sa maman. Chaque jour, il lui raconte sa vie de reclus, les bruits de la maison, le fantôme du grenier, ses grands-parents, sa tante Louise…

Ce roman est très beau. Il peut paraître moins original ou décalé que « La mécanique des cœurs ». Il offre cependant une plume maîtrisée et enfantine à la fois.

Ce livre déborde d’amour. Je me suis réellement attachée à Mainou. Un enfant orphelin qui se découvre une famille. Entre spontanéité et volonté de se fondre dans la masse, il porte ce récit avec ses yeux d’enfants.

Quelle jolie prouesse de pouvoir conserver des morceaux de ce que nous avons perdu.

Je termine ce retour lecture par deux petites citations sorties du livre:

« Tu es morte cette nuit. Le jour s’est quand même levé. »

« Faut-il s’entraîner à se souvenir ou s’entraîner à oublier ? Je ne me souviens pas toujours très bien, je n’oublie pas très bien non plus. »

Qu’en penses-tu?

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