
Quels sont les pays et territoires que tu as pu fouler grâce à la lecture?
Certains livres nous font voyager à travers le monde. Ils ont le pouvoir de nous transporter au coeur de lointaines contrées bien éloignées de nos cieux.
J’adore ces livres. J’ai une petite prédilection pour l’Australie et la Nouvelle Zélande que je rêve de parcourir en long, en large et en travers.
La mondialisation n’a pas que du bon. Pourtant si je dois lui reconnaître une qualité, c’est celle de nous faire découvrir des auteurs d’un peu partout!

Les éditions Faubourg-Marigny contribuent grandement à nos voyages littéraires. Chaque mois, une petite pépite voit le jour. L’éditrice, Laury-Anne Frut n’hésite pas à se rendre sur différents salons littéraires étrangers.
Lors de ses voyages, Laury-Anne dégotte des perles rares de la littérature internationale. Elle était encore il y a peu à Londres! Les romans proposés par la encore toute jeune ME n’arrivent donc pas par hasard entre nos mains.
Chaque mois, un nouveau roman voit le jour. Pour le mois d’avril, nous voilà partis en Australie. L’autre côté de l’univers. Là où tout va à l’envers…les saisons et le sens du tourbillon dans l’évier…

Judy Nunn, l’autrice d’ « Elianne » est née sur ce continent en 1945. Dans son pays natal, l’écrivaine a écrit 15 romans. Sa spécialité…les grandes sagas…les histoires de famille et leurs secrets.
Judy Nunn intègre dans ses romans l’histoire de son pays. Trois de ses romans ont été traduit en français. Un premier roman jeunesse a été édité en 1994 chez Pocket Jeunesse.
En juin 2021, « Sous le ciel de Maralinga » est paru également chez Faubourg-Marigny. Je ne l’ai pas encore lu. Ma lecture d' »Elianne » me motive grandement à le lire. Je l’ai donc ajouté dans ma wishlist!

« Elianne » et son titre élégant est le troisième roman publié en français. Le titre et couverture élégants allient l’exotisme australien, la classe française et l’histoire de la construction de l’Australie.
« Elianne » est le nom d’un domaine. Un domaine comme ceux que nous avons découverts dans « Les oiseaux se cachent pour mourir »…
Vois-tu ce que je veux dire?
Je te parle de ces grandes plantations de canne à sucre crées à la fin du 19ème siècle par des colons venus d’à travers le monde…

Elianne, c’est aussi le prénom de la jeune épouse de « Big Jim » Durham. Il a créé cette plantation par amour pour elle. Comme de nombreuses propriétés de cette fin de siècle (et du début du siècle suivant), Elianne prospère et accueille une nombreuse communauté.
Notre récit se situe plus particulièrement dans les années 1960. La quatrième génération de Durham a vu le jour et vit une adolescence entre rock, découverte de la contraception, guerre du Vietnam…
Les révolutions de ces années-là ont franchi les frontières et traversé la Terre. Le monde change. Les arrière-petits-enfants de Big Jim bousculent l’ordre établi par leur aïeul.

Lorsque l’ancienne demeure familiale est détruite, Kate Durham met la main sur les carnets d’Elianne, cette arrière-grand-mère exemplaire que tout le monde décrit comme une épouse aimante et amoureuse.
Très vite, Kate réalise que la réalité est bien loin de la légende familiale. Comment va-t-elle bien pouvoir réveler les secrets de sa famille alors que son père fait face à de nouveaux enjeux et que la tension monte au sein du domaine?
Ce roman réunit de nombreuses qualités. Ces qualités font que j’ai aimé « Elianne ». Entre la plume de l’autrice, les partages sur l’histoire australienne, les personnages attachants ou détestables, l’univers fescinant de ce domaine et les secrets de famille, je me suis sentie comme un petit poisson dans l’eau.

Judy Nunn sait raconter des histoires. Habituellement, les romans de cette catégorie sont construits sur une double temporalité. Elle est bien présente ici mais de façon assez originale.
Car oui, nous voyageons entre la fin du XIXe et les années 60! Si la majorité de l’histoire prend place au vingtième siècle, les éléments plus anciens dévoilent les secrets de la famille Durham.
Au début de ma lecture, j’ai pressenti un coup de coeur. Au fil des pages, il ne s’est pas confirmé. L’autrice met en avant de nombreux thèmes propres à l’époque. J’ai trouvé qu’ils étaient un peu trop survolés.
A chaque changement de personnage ou de thématique, une certaine frustration se faisait sentir. Je voulais en savoir plus, aller plus loin. « Elianne » fait 500 pages. Pour moi, il aurait pu en faire 3X plus.
A mes yeux, il y avait des choses à creuser et à développer…
Alors? As-tu toi aussi envie de découvrir « Elianne »?
