
Archie n’est pas que le fils d’Harry et Megan.
Des Archie il y en a des tas, à travers le monde non?
Beaucoup d’enfants portent ce nom. Il y a même un livre au doux titre d’Archie.
Nous devons cet Archie littéraire, personnage de fiction, à la lumineuse Alia Cardyn.
Son Archie est sorti en poche aux éditions Pocket à l’automne 2022 après avoir vu le jour chez Robert Laffont en 2021.
La couverture d’Archie est si belle et évocatrice de ce que tu vas découvrir dans ce roman. Elle a d’ailleurs été reprise par Pocket. C’est dire!
Cette photo est à l’image du grand saut effectué par Archie.
Un saut sans filet.
Dans le vide.
Un sacré culot cet Archie!
Une audace incroyable pour son jeune âge.

Cette couverture m’évoque également une autre d’Alia Cardyn. Celle de « L’envol » sorti en 2019 aux éditions Charleston.
A travers les écrits de l’autrice, il est possible de suivre un fil conducteur. J’ai lu tous ses romans dans l’ordre de leur parution. J’y retrouve à chaque lecture, la même énergie et ces valeurs, chères à l’autrice.
Que ce soit dans son premier roman « Une vie à t’attendre » ou dans son dernier « Le monde que l’on porte », Alia explore le thème de l’identité.
Porter un prénom (royal ou pas) ne fait pas tout..
Etre n’est pas une évidence pour tout le monde.
Malgré une volonté certaine de ne plus mettre d’étiquettes, notre société a diversifié la panoplie de celles-ci…
Notre monde s’étouffe sous les dictats, les « il faut », les « hyper » et les jugements.
Comment s’en sortir au milieu de tout cela?
Comment faire pour être quelqu’un de bien?
Est-ce possible d’atteindre ce statut de pseudo perfection lorsque notre parcours est cabossé?
Comment trouver en nous les ressources pour donner le meilleur de nous-même alors que nos modèles sont défaillants ou absents?

Le parcours d’Archie est chaotique. Né d’une mère toxicomane, l’adolescent passe de foyers en familles d’accueil. Il se construit tant bien que mal. Il se noie dans un univers millimétré, soumis à un système qui n’est humain que grâce aux actes de ceux qui le font respecter.
Archie sature. Au détour d’une conversation, il entend parler de l’école démocratique. Il apprend qu’une structure la pratiquant existe. Il décide de la rejoindre. Il part. A pied. Seul. Rejoindre cet établissement où les enfants ont le droit d’être, de dire, de faire.
Là, ils ont une place, une importance, une voix.
Sur le chemin des douaniers, en Bretagne, Archie part à la recherche de son passé.

J’ai dévoré ce récit. Je me suis attaché à Archie et à sa maman. Ils forment malgré un parcours chaotique, un duo touchant. Au delà de la quête d’un ado pour trouver sa place et son identité, ce récit porte un regard bienveillant et compréhensif sur les mères considérées comme indignes.
Archie est bien plus qu’un gamin. Derrière lui se profilent deux femmes. Sa maman et une sage-femme. Celle qui l’a mis au monde. Le regard de l’une sur l’autre, leur relation de sororité construit à mes yeux l’âme de ce roman.
La force du texte est au cœur de ce respect, de cette acceptation sans jugement.
Pour certains, ce roman a un petit goût d’inachevé.
C’est vrai…la fin est ouverte…
D’ailleurs, tu auras des nouvelles d’Archie dans le nouveau roman d’Alia.
Fonce découvrir le parcours d’Archie avant de te lancer dans la vie des Rosas.
