
« J’ai attrapé un coup de soleil… »
… Oui je sais…c’était facile mais tellement tentant de démarrer ma chronique par ce titre emblématique de la musique italienne en France…
Ne me dis pas que tu ne connais pas la chanson!
Bon, sous nos latitudes, nous ne risquons pas encore d’attraper un coup de soleil (ou alors sur le bout du nez si nous restons plus de 6 heures le nez en l’air)… Le printemps est un peu frileux à Bruxelles. Du coup, je te propose une lecture ensoleillée!
Depuis quelques années, Serena Giuliano nous propose pour la belle saison un roman écran total!
Qu’est-ce donc?
Un roman dont les pages rayonnent de lumière, de chaleur et d’ondes positives. Bref, tout ce dont nous avons besoin pour accompagner le retour des beaux jours ou nos vacances sous les palmiers.
Alors oui, quand tu vis dans le Nord, à la moindre percée du soleil, tu mets d’office de l’écran total…surtout si comme moi ta peau a la couleur du lait. D’où mon idée inspirée de nommer les livres de Serena des livres écran total (désolée pour le pathétique de mon imagination)!

Serena Giuliano est italienne. Ses romans sentent bon l’origan et la dolce vita. Enfin dolce vita, c’est juste pour le cliché. Parce qu’Eléonore, l’héroïne de ce roman ne se la coule pas particulièrement.
Française, exilée à Salerno, divorcée, Eléonore est femme de ménage. Son job lui permet de faire vivre décemment ses enfants. Chaque jour de la semaine, du lundi au vendredi, les clients se succèdent. Chacun a ses exigences, ses particularités, son tempérament.
Si moi, nettoyer est une véritable corvée, pour Eléonore, entretenir les intérieurs d’autrui est un très bon dérivatif. En effet, elle doit absolument oublier l’homme de sa vie…Marco!
Un amour impossible avec lequel elle vient de rompre. Il avait un gros gros souci ce prince charmant…Puis Eléonore rêve aussi de voguer dans la lagune et les canaux de Venise…Alors elle met consciencieusement de côté quelques euros dès que possible.
Toi qui pensais que nettoyer chez les autres était de tout repos…tu risques d’être bien surpris.e.

J’ai passé un agréable moment avec Eléonore. Il est intéressant de découvrir sa vie, ses habitudes, ses doutes. Je me suis reconnue un petit peu en elle. Etre une maman divorcée est une expérience particulière.
Au fil des romans, l’écriture et le style de l’autrice gagnent en profondeur et en qualité. Eléonore et son coup soleil en son la preuve. Cependant, je suis un petit peu nostalgique de la candeur de ses premiers textes.
Je ressens une certaine pression ou une tension. Il ne doit pas être simple de devoir produire chaque année un nouveau roman. Il doit certainement y avoir beaucoup d’attentes, d’espérances de la part de l’éditeur, des lecteurs.
Cette émulation est positive. Cependant, ce roman m’a semblé moins rieur. C’est ma petite nuance rien qu’à moi bien entendu et cela n’enlève rien au travail de l’autrice.

J’ai été comblée par ce coup de soleil! J’aime ce rendez-vous, chaque année, avec l’humanité et l’humour de Serena. Il est précieux d’avoir une autrice partageant ses valeurs avec nous.
La lecture de ce roman est une véritable bouffée de chaleur. Une éclaircie dans un quotidien un peu tristounet… Mieux qu’une cure multivitaminée… Comment refuser cela!
