
Depuis toujours, l’activité de mon cerveau me pose question!
Je trouve fascinante cette capacité de mémorisation, de tri, de réflexion.
Le cerveau est un merveilleux outil offert par la nature.
Pourtant, mon cerveau est un peu comme une centrale nucléaire…
Il surchauffe bien souvent et il est même parfois à la limite d’une catastrophe presque aussi grave que celle de Tchernobyl en 1986!
Je pense d’ailleurs être tombée dans la marmite de la lecture car en lisant, je mets mon cerveau au repos.
Je ne plaisante pas.
Quand je lis, je ne réfléchis pas, je ne m’inquiète pas, je ne m’interroge pas, je n’invente pas…
Quand je lis, mon cerveau est en mode projection. Il produit des centaines d’images, fait bouger les images, m’envoie des signaux positifs et réconfortants.

Début janvier, j’ai fait ma sélection pour la Masse Critique Babelio du mois.
J’avais une sacrée liste. Dans cette dernière, il y a avait un roman au titre à rallonge et à la couverture très feel good.
J’ai hésité une fraction de seconde. J’ai lu le résumé. J’ai ajouté ce livre à ma liste.
« Dans ma tête cognent dix milliards d’étoiles » est le livre que les éditions Eyrolles m’ont envoyé.
Auteur? Inconnu au bataillon… Jean-Michel Audoual.
La quatrième de couverture m’a appris qu’il travaillait depuis 20 ans avec des enfants à hauts potentiels intellectuels. J’ai envie de te dire que c’est plutôt une bonne chose. Bah oui…car son roman parle justement de ce thème.
Le sujet est source de pas mal de littérature de développement personnel ces dernières années. Les connaissances sur ce type de personnalité ont fortement évolué. Elles sont encore appelées neuro-atypiques comme les personnes souffrants de troubles dys- , d’autisme ou encore de TDA(H).

En gros, les HP comme les autres ne fonctionnent pas comme la norme le prévoit…
Aaaaaaahhhhh! Cette fameuse norme!
Qu’y aurait-il encore à dire sur l’école si elle tenait compte de l’individualité? Elle grandirait d’humanité et d’intelligence…
Pourtant, ces valeurs ne sont toujours pas au programme dans nos sociétés.
Soyons des moutons.
Soyons résilients.
Soyons tous identiques.
Sur papier c’est parfait. En vérité, c’est une utopie.
Des milliards d’êtres humains sur la planète. 50% de personnes neurotypiques…et le reste atypiques.
Qui mène la danse au nom de valeurs ancestrales et d’une norme dictée par la première partie?
Tu l’auras compris, l’égalité n’est pas encore pour aujourd’hui ou demain. Cependant, les neuro-atypiques se font entendre à travers leur travail au quotidien auprès des enfants et adolescents, les parents de ces personnalités revendiquent les différences leurs enfants.
Des associations existent.
De plus en plus nombreuses.
Les textes de lois sont adaptés pour obliger.
Obliger?
Plus de 20 ans d’enseignement, je sais que ceux qui souffrent le plus de manque d’adaptation ne sont pas ceux que l’on cible.
Bref, je m’éloigne.

Heureusement, parmi les artisans de l’ouverture et de la compréhension de l’unicité, il y a des personnes comme Jean-Michel Audoual.
De son expérience, il a fait un bouquin. Ce livre n’est pas un xième sur le thème de la douance. Ce livre est un vrai roman.
L’auteur nous propose de partager le parcours de vie et surtout la scolarité de Théo. Nous le rencontrons à la maternelle. Nous le quittons un peu après l’obtention de son bac.
Certains te diront que c’est un beau roman, une belle histoire. Certes, ce n’est pas faux. Toutes les histoires ne sont pas aussi jolies. Tous les histoires d’enfants à haut potentiel ne se terminent pas par un bac en poche.
J’ai passé un bon moment de lecture. Une lecture aisée et accessible. J’ai pris plaisir à découvrir le fonctionnement de Théo. J’ai aimé certaines réflexions de l’auteur sur l’institution scolaire. Je me suis sentie moins seule à les percevoir.
La compagnie de Théo était agréable. En lui, j’y ai reconnu mes propres enfants sur certains points, un peu de moi et puis pas mal d’élèves…
Ceux qui m’ont appris le plus sur mon métier.
Ceux qui m’ont questionnée.
Ceux qui me rappellent aujourd’hui que si je n’enseigne plus, il y aura une enseignante ouverte à la différence en moins.
Ces enfants sont le seul lien qui me donne encore le sentiment que j’ai encore une place dans un système scolaire sclérosé.

Ce roman est bien écrit. Il offre une ouverture et une compréhension sur les enfants à haut potentiels.
J’ai dévoré les premières années de la vie de Théo. J’ai adoré découvrir son fonctionnement.
Par contre, le roman prend une tournure plus mélodramatique à un certain moment. Cette partie m’a moins intéressée ou m’a semblée plus artificielle.
Intéressé.e par cette thématique ou envie d’en savoir plus sur le sujet sans te perdre dans un livre de développement personnel, je te conseille la lecture de « Dans ma tête cognent dix milliards d’étoiles« .
Au fil des pages, tu auras l’occasion de percevoir le fonctionnement d’une personne à haut potentiel. Une parmi des millions…
Tenté.e par l’aventure? Fonce!
