
L’exil…ce thème présent partout…
Particularité de notre société, nous qui fûmes nomades à l’aube de l’humanité.
L’exil est au coeur de l’actualité depuis toujours. Il façonne et mélange nos peuples, ouvre des portes ou les ferme.
De tout temps, les exilés ont été montré du doigt, exclus, jugés responsables des pires fléaux…et aussi accueilli et aidé.
Cette rentrée littéraire nous offre plusieurs livres sur le sujet. Ce n’est pas pour autant qu’il faut en oublier les autres livres proposant cette réalité.

Aujourd’hui, je te propose de découvrir un petit roman passé beaucoup trop inaperçu à sa sortie au printemps dernier.
Son titre dit tout: « Les exilés ». Ecrit par Maïa Kanaan-Macaux, « Les exilés » a été édité au printemps dernier par les éditions Julliard.
J’ai été très touchée par cette lecture. Une histoire qui devient presque banale…Qui ne le devrait pas…
J’ai également eu la grande chance et un immense plaisir de m’entretenir avec Maïa Kanann-Macaux à l’issue de ma lecture. Je t’invite à lire l’entetien qui sera publié ICI!

« Les exilés » raconte l’histoire d’une rencontre. A la descente du train qui l’éloigne d’elle-même, Isabelle croise Ibrahïm. Isabelle a quitté la grisaille de sa vie. Elle a tout laissé derrière elle pour rejoindre le Sud, promesse de douceur.
Ibrahïm, lui, a quitté la lumière de la Guinée. Poussé par ses parents, il a quitté son village pour tenter sa chance en Europe. Il vient lui aussi d’arriver en ville.
Après des mois d’errance, rythmés par les difficultés et les horreurs, il trouve refuge dans le même hôtel social qu’Isabelle.
Peu à peu, Isabelle et Ibrahïm vont s’apprivoiser et s’entraider afin de surmonter leurs blessures respectives…de cet exil volontaire ou non…

En mettant l’un à côté de l’autre ces 2 personnages aux histoires différentes, Maïa Kanaan-Macaux nous partage la réalité de ceux qui ont fui. Fuir aujourd’hui, ce n’est pas uniquement fuir un pays. C’est aussi se fuir soi-même.
J’ai été très touchée par le personnage d’Isabelle. Son départ semble incroyable et incompréhensible. Très vite, le lecteur découvre ses failles, ses douleurs, son questionnement.
Un jour ou l’autre, nous serons peut-être amenés nous aussi à fuir. Ce roman, inspiré de faits réels, nous rappelle notre humanité, notre besoin de suivre notre voie, d’accepter l’inéluctable.

Aujourd’hui, notre société consacre beaucoup de moyens pour traquer et exclure ces exilés… Ces traques ont un coût social et financier.
Ne serait-il pas temps de penser à transférer temps, énergie et argent vers des iniciatives plus en adéquations avec la réalité du terrain?
Lire « Les exilés » est un premier pas…

Ce livre m’intrigue
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